La surcharge informationnelle ne date pas d'aujourd'hui, rappelle la chercheuse. Ce sentiment de dépassement, de surcharge en fait se retrouve à toutes les époques de l'humanité, de la Grèce Antique à aujourd'hui. Chaque époque la ressent comme quelque chose de nouveau, comme quelque chose de particulier à son époque. Dans Le phèdre de Platon, Socrate critique déjà l'écriture comme quelque chose qui nous fait perdre notre mémoire. Pour Sénèque, l'abondance de livres est une distraction. Descartes, dans Recherche de la vérité par la lumière naturelle, explique qu'on passe plus de temps à choisir les livres qu'à les trouver... (1)Et puis, plus près de nous, la période du XVème au XVIIème siècle est particulièrement riche en matière de changements techniques dans la communication, avec l'apparition du livre et du courrier ! Lesquels sont responsables d'une hausse vertigineuse de la vitesse des échanges d'information à distance. Lesquels traînent avec eux leur cortège de rumeurs, mensonges et autres désinformations... Bref : Internet avant l'heure. Nihil novi sub sole !
(1) - Internet Actu - Notre surcharge informationnelle en perspective
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